Marche ou trail !

Marcher, courir, déconnecter, reconnecter. Photo ©Passage Piéton

Initialement, j’avais pensé ce blog comme un complément des nombreuses et (plus ou moins) longues marches que j’ai faites ici et là. Je voulais raconter comment la marche m’a aidée à retrouver un rapport normal avec le numérique. Comment elle m’a aidée à déconnecter, et reconnecter intelligemment, raisonnablement. Je voulais dire tout le bien que je pensais de ces sorties au grand air à pas cadencés, de ces randonnées où mes pieds carburaient à l’unisson avec mon cerveau ; je voulais raconter mes belles heurettes dans la nature, mes excursions face à la mer, mes errances dans les chemins de campagne. Et puis tout s’est accéléré : de 5 km/h, je suis passée au double. Ou presque. Toujours en mode excursion, mais avec un tempo un peu plus rapide. Car oui, je le confesse : je cours. Je suis devenue une randonneuse qui court. Pis : qui nage, qui fait du vélo, et parfois tout à la suite. Désormais donc, je cours. Je vole. Et me venge d’un passé garanti sans sport et enrichi aux écrans.

Passage Piéton restera un blog où l’on parlera de foulées, mais à un rythme plus soutenu qu’initialement prévu. Ce que je veux partager ici, ce sont ces expériences des paysages, ces digressions géographiques en baskets, ces sensations, à la fin de chaque course, d’avoir accompli un exploit. Je veux y raconter cette nouvelle vie en vert (chlorophylle) et bleu (ciel), telle que je la vois depuis que j’ai déconnecté. Et comment je reconnecte petit à petit, à longueur de kilomètres, avec la nature, qui est devenue mon nouveau fond d’écran.

On ne va pas se mentir, courir, c’est ch…. Mais c’est aussi plein de promesses insoupçonnées. Marcher, courir, et inversement. Rester libre, libre de mon allure, de mon temps. Fluide. C’est le seul -mais important- legs de mes années hypernumérisées : cette fluidité permanente, et cette serendipité possible. Que je retrouve dans l’esprit trail.  

Le trail m’a aidée à trouver de nouvelles orientations, dans tous les sens du terme. Au final, l’allure a certes changé, mais c’est toujours une histoire de foulées et de reconnexion dont il sera ici question au fil des octets et des kilomètres.

Endorphines 1 – Octets 0